Les deux paroles différentes

Parmi les deux paroles que le musulman prononce dans sa vie de tous les jours, il y à :

  • Si Allah le veux (in-shaa-Allah)
  • S’il plaît à Allah (hashaa li-Lah)

Nous comprenons dans ces deux paroles leurs différences :

  • La première est dîtes dans une circonstance d’espérance et d’information
  • Tandis que la seconde est dîtes dans une circonstance de réalisation

L’espérance c’est de dire une phrase et de prononcer si Allah le veut, bien que pour une dou’a (invocation) on ne doit pas dire : “Si Allah le veut” mais on doit seulement prononcé notre invocation (dou’a) sans dire : “Si Allah le veut”

Allâh سبحانه وتعالى dit (traduction rapprochée) :

“Invoquez-Moi, Je vous répondrai” (sourate ‘Gafir’ verset 60)

Allâh a promis de répondre aux invocations.

On n’a donc pas besoin dans ce cas de dire inchâa Allâh.

Car Allâh سبحانه وتعالى s’Il accorde à Son serviteur son invocation ; Il va soit répondre à son besoin, soit repousser de lui un mal, soit la lui préserver pour le Jour du Jugement.

Le prophète صلى الله عليه وسلم a dit :

“L’un de vous ne doit pas invoquer Allâh en disant : Ô Allâh, si tu veux pardonne-moi, et si tu veux accorde-moi Ta miséricorde.

Il doit plutôt être ferme dans sa demande et donner de l’importance à son vœu, car rien ne peut contraindre Allâh”.

Al Bûkhâri, n°6339, Muslim n°2679 

Si quelqu’un pose la question : n’est-il pas rapporté d’après le prophète صلى الله عليه وسلم qu’il disait au malade :

“(Qu’il n’y ait) pas de mal, que cela soit pour toi une purification (de tes péchés) si Allâh le veut” (lâ ba’ss tahur inchâa Allâh) ?

Al Bûkhâri, n°3616 

Nous disons : en effet, mais cela fait apparaître que ce propos ne fait pas partie du chapitre des invocations mais cela fait plutôt partie du chapitre de l’information et de l’espérance (Note du traducteur : C’est à dire tu informes et espères que c’est une purification des péchés si Allâh le veut).

Et on prononce “Si Allah le veux” pour les affaires de la vie mondaine, exemple : Ta mère te dit de faire quelque chose demain et toi de lui répondre : “Je le ferai, si Allah le veut”. Car en disant ainsi tu te protège en réalité contre la recommandation d’Allah qui est :

Et ne dis jamais, à propos d’une chose : “Je la ferai sûrement demain”. Sans ajouter : “Si Allah le veut”, et invoque ton Seigneur quand tu oublies et dis : “Je souhaite que mon Seigneur me guide et me mène plus près de ce qui est correct”. (Sourate 18 – verset 23 et 24).

Qui te dit que tu resteras en vie demain ?

N’écoute pas les gens parmi musulmans lorsqu’ils disent que : Lorsque tu dis : “si Allah le veut” pour une chose concernant la vie mondaine, cela signifie qu’en réalité ton intention est de ne pas vouloir le faire, ces gens là ce trompe, te trompe et trompe tes parents en cela. Méfiez-vous de ces gens car ils ne sont pas sur la bonne voie en cela. Car s’ils auraient était sur la bonne voie en cela ils auraient prononcé les mêmes propos que ce verset : Et ne dis jamais, à propos d’une chose : “Je la ferai sûrement demain”. Sans ajouter : “Si Allah le veut”

Tandis que la seconde c’est de dire une phrase dans l’accomplissement de cette dernière. Et de dire : “Ne plaise à Allah” (Hasha li-Lah)

Tout comme nous l’explique l’histoire du Prophète Salomon (que la paix et la prière d’Allah soit sur lui) :

Abu Hurayra (qu’Allah l’agrée) à dit : L’envoyé d’Allah, (que la paix et la prière d’Allah soit sur lui) à dit : “Salomon fils de David a dit un jour: Je partagerais, cette nuit, la couche de soixante-dix femmes, chaqu’une d’elles portera un enfant qui sera un cavalier dans la voie d’Allah. Son compagnon lui dit : “S’il plaît à Allah !” Mais Salomon oublia de dire cela. Aussi aucune de ces femmes ne tomba enceinte, sauf une qui mit au monde un bébé malformés”. Le Prophète Salla lahu’ahlayhi wa salam à dit : S’il avait dit : S’il plaît à Allah, il aurait eu des enfants avec toutes ces femmes, qui auraient combattu dans la voie d’Allah.

Shaykh Haouli Nauredine – الشيخ حولي نور الدين